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Coup de chaud sur les vignes

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Coup de chaud

sur les vignes

Au sud de Perpignan, dans les coteaux de Banyuls, les vins ont gagné 1 degré d’alcool tous les dix ans depuis trente ans. Le réchauffement climatique menace l’équilibre du vignoble mondial.

Texte : Rémi Barroux
Photo : Georges Bartoli pour Le Monde

Des hauts coteaux, les vignes descendent à l’abrupt, tombant presque dans les flots bleus de la Méditerranée. Un vignoble de montagne au bord de la mer, comme les viticulteurs locaux aiment à l’appeler, au sol schisteux très dur, où le travail se fait à la main. Banyuls et ses voisines, Port-Vendres, Collioure et Cerbère, quatre communes vouées à une appellation d’origine contrôlée (AOC), banyuls-collioure, au sud de Perpignan (Pyrénées-Orientales), à quelques dizaines de kilomètres de l’Espagne.

Le nectar s’y décline en trois couleurs, blanc, rosé et rouge, et l’AOC réunit le collioure, un vin tranquille, et le banyuls, un vin doux. Pour confectionner ce vin muté, on ajoute, pendant la fermentation des raisins cueillis très mûrs, de l’alcool de raisin pur à 96 %. L’opération permet de garder les sucres naturels et augmente le potentiel alcoolique du vin.

Ici, dans ce paysage verdoyant de vignes où domine le grenache, le cépage roi, sculpté par les murets en pierre des terrasses et les « peu de gall », un système d’écoulement des eaux très ancien permettant de limiter l’érosion des sols, on connaît les chaleurs estivales, tout juste rafraîchies par des vents, la tramontane en particulier, qui dépassent souvent les 120 km/h. Mais depuis une vingtaine années, le vignoble est assailli par des bourrasques imprévues, des pluies torrentielles, des gelées tardives ou des sécheresses récurrentes. Des siècles consacrés à l’art du vin – les premières vignes remontent à la présence des Grecs – sont menacés par le changement climatique.

Yvon Berta-Maillol, 78 ans, la barbe et la moustache broussailleuses, n’imagine pas que son domaine, l’un des plus anciens de la région puisqu’on en trouve la trace dès 1611, puisse disparaître. Mais force lui est de constater que beaucoup de choses ont changé, notamment le calendrier phénologique, date de floraison, de véraison – quand le fruit commence à apparaître – et celle des vendanges, bien sûr. « Avant, on ne cueillait jamais les banyuls avant le 15-20 septembre ; aujourd’hui, il n’est pas rare de commencer dès les premiers jours du mois », raconte-t-il.

Défrichage d’une garrigue à la Rabassada pour y planter une nouvelle vigne sur le territoire de l’appellation banyuls-collioure, 1 740 ha au total qui ont produit, en 2013, 16 140 hl de banyuls et banyuls grand cru et près de 13 000 hl de collioure. Le sol schisteux rend le travail difficile. Ici tout se fait à la main.

Son voisin de Collioure, Vincent Cantié, témoigne aussi de ce bouleversement. Propriétaire du domaine de la Tour vieille, sur les hauteurs du petit port catalan, capitale de l’anchois, il se rappelle avoir vendangé le 19 septembre en 1985. Trente ans plus tard, il a débuté la récolte du raisin le 27 août. Pour contrer les chaleurs estivales, ses équipes de vendangeurs travaillent dès les premières heures de la matinée, et son raisin est ensuite stocké en chambre froide. « C’est une nécessité : quand on rentre en cave un raisin à 34 °C et qu’il prend en plus 10 degrés en macération, cela devient compliqué », explique M. Cantié.

Les vignes sont replantées selon des techniques qui évitent le désherbage chimique. Depuis l’antiquité, un système de drainage, avec des rigoles en Y faites de pierres, les « peu de gall », permet de faciliter l’écoulement des eaux. Sans ces rigoles, qui forment un véritable puzzle avec les parcelles de vignes, le ruissellement des eaux emporterait la fine couche de terre d’une vingtaine de centimètres, qui recouvre le sol schisteux. Mais avec le réchauffement, les priorités s’inversent. Il faudra installer peut-être des petites retenues d’eau pour lutter contre la sécheresse qui gagne le vignoble.

Les bordeaux prendraient leurs aises en Grande-Bretagne

Retour chez l’ancien. Quand Yvon Berta a repris le domaine familial en 1975, 14 hectares de vignes, les chaleurs ne faisaient peur à personne. Au contraire, on recherchait alors des maturités qu’apporte le soleil au raisin, et les degrés d’alcool. Ici, on les aime au point de faire macérer les vins dans des dames-jeannes, des bonbonnes de verre d’une cinquantaine de litres, à l’ardeur des rayons de notre astre ; une pratique qui permet de réaliser les vins hors d’âge. Mais une chaleur excessive peut nuire à la qualité des vins. Selon Hernan Ojeda, ingénieur à l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) à la ferme du Pech rouge, dans l’Aude – 35 hectares dévolus à la recherche sur les cépages et la vinification  –, les vins de la région ont  gagné un degré d’alcool tous les dix ans depuis trente ans.

Cette augmentation du degré alcoolique, conjuguée à la diminution de l’acidité des vins et, donc, de leurs capacités de vieillissement, met à mal l’équilibre nécessaire pour faire un bon breuvage. Alors, les coups de chaud à répétition menacent-ils à terme les vignobles ?

Une étude, publiée en avril 2013 dans la revue scientifique américaine Proceedings of the National Academy of Sciences of the USA, dressait un scénario catastrophe : la surface de terres propices à la culture de la vigne en Europe se réduirait, selon une moyenne, de 68 % en 2050 à cause du réchauffement. Exit « la région de Bordeaux ou la vallée du Rhône, ainsi que la Toscane en Italie ». Toutes les régions méridionales seraient affectées, l’Italie, l’Espagne, la France. Seule note d’espoir relevée par l’un des auteurs, Lee Hannah, de l’ONG Conservation International : les régions plus au nord, en Amérique et en Europe, deviendraient des terrains disponibles pour la culture de la vigne. La Norvège pourrait produire du « champagne » et les bordeaux prendraient leurs aises en Grande-Bretagne.

Déjà en septembre 2009, Greenpeace avait alerté, dans une étude sur les impacts du changement climatique sur la viticulture en France, des risques pesant sur « l’exception viticole française » – plus de 3 400 vins différents sur quatre-vingts départements. « Au regard des niveaux actuels d’émissions, nous sommes actuellement sur la voie d’une augmentation des températures de 4, voire 6 °C, d’ici à 2100. Un tel scénario climatique entraînerait un report des vignes de 1 000 km au-delà de la limite traditionnelle (…). Ainsi, une grande partie des vignobles traditionnels (comme les vignobles méditerranéens) pourrait disparaître », écrivait l’ONG.

Mais la nouvelle carte mondiale des vins, à l’horizon 2050, n’est pas encore dessinée. Selon des chercheurs européens, dont les Français de l’INRA, l’étude américaine offrait un biais : elle ne tenait pas compte des stratégies d’adaptation déjà à l’œuvre et n’intégrait pas les spécificités de chaque terroir, c’est-à-dire la conjonction d’un climat, de caractéristiques géologiques, de cépages différents et de savoir-faire particuliers.

  • Le domaine de Valérie Reig, la Casa Blanca, a été fondé en 1870. Convertie en partie au bio, la jeune femme, née à Banyuls un siècle plus tard, pratique l’agropastoralisme. Brebis et poules se relayent dans ses vignes pour désherber. Et Valérie travaille la terre avec ses mulets, pratiques pour arpenter les dévers de ses parcelles.

Les Berta se succédaient à la tête du domaine Berta-Maillol, à Banuyls-sur-Mer, l’un des plus anciens de la région, puisqu’on en trouve trace dès 1611. 400 ans de tradition viticole ! Yvon, le père, a pris la direction de ce domaine de 23 ha dont 14 plantés en vignes, en 1975, puis l’a laissé à son aîné, Jean-Louis en 1996. Ce dernier sera ensuite rejoint par deux de ses frères, Michel puis Georges.

  • Yvon, 78 ans, pose avec le portrait de son grand-père, Raymond Berta. L’un de ses oncles n’est autre qu’Aristide Maillol, le sculpteur né à Banyuls en 1861 et mort en 1944. Ses célèbres nus féminins, en bronze, ornent notamment le Jardin des Tuileries, à Paris, et le front de mer à Banyuls, sa ville.

  • Dans la cave du domaine Berta-Maillol. Viticulteur à Banyuls est un rude métier, explique le père. Le travail de la vigne sur les pentes ardues des coteaux ne permet pas la mécanisation. « Ici, on a coutume dire qu’on doit choisir entre manger et rembourser la banque, raconte Yvon. Beaucoup de gens ont vendu parce que la vigne ne rapporte pas assez. »

« On cherche des cépages produisant moins de sucre »

« Si on reste en dessous des 2 °C de réchauffement, on s’adaptera, prévient Jean-Marc Touzard. Deux degrés, c’est déjà la variabilité interne d’un vignoble, les viticulteurs savent gérer. Au-dessus, la carte de nos vignobles risque d’exploser. » Ce chercheur de l’INRA, à Montpellier, anime le projet Laccave, démarré en 2012, qui réunit vingt-trois unités de recherche en France, une centaine de chercheurs, et étudie les impacts du changement climatique sur la vigne et le vin, ainsi que les stratégies d’adaptation. En avril 2016, à Bordeaux, les responsables du projet Laccave présenteront leurs conclusions et une prospective pour 2050.

Ces scientifiques ont scruté l’évolution des vignobles et des pratiques vinicoles. En juin 2013, certains d’entre eux se sont rendus à Banyuls, à l’invitation du Groupe de développement agricole (GDA) du cru banyuls et des Albères, le massif montagneux qui domine le littoral. « Ils nous ont dit que s’ils trouvaient des solutions pour nous, à Banyuls, ils en trouveraient pour tout le monde », se souvient Eric Noémie, conseiller agricole du GDA.

En attendant, il faut préparer l’adaptation. La recherche des dernières décennies poussait à sélectionner des cépages et des clones susceptibles de se charger en sucre, de mûrir plus facilement. « Rétrospectivement, on peut dire que c’était une erreur, témoigne Hernan Ojeda (INRA). Avec la montée des températures, on cherche aujourd’hui des cépages produisant moins de sucre, qui résistent mieux aux attaques de maladies comme l’oïdium et le mildiou. »

Avec le réchauffement et les épisodes pluvieux plus intenses, facteurs d’humidité pendant la maturation, de nouveaux parasites remontent vers le nord. C’est l’angoisse de Jean-Louis Berta qui a pris, avec ses frères, la succession d’Yvon, à la tête du domaine Berta-Maillol. « Des maladies gagnent la vigne, comme l’esca, une bactérie qui conduit au dessèchement rapide du cep et qui prolifère dans les zones connaissant des stress hydriques », explique-t-il. Et la réduction des intrants et des produits chimiques utilisés dans la vigne rend la défense moins facile. D’où la nécessité de trouver des clones plus résistants.

Des recherches sont en cours sur de nombreux cépages, plus méridionaux et adaptés à des températures plus élevées, comme le pedro ximenez, un raisin blanc espagnol, le calabrese, cépage noir italien, ou encore l’assyrtiko, un très ancien cépage cultivé en Grèce, en particulier sur l’île de Santorin. Mais les appellations sont ainsi faites que l’on ne peut introduire de nouveaux cépages sans de longues démarches et études préalables. Et sans l’accord des viticulteurs de l’AOC. Surtout, l’identité des vins doit être respectée. « Quand on parle d’adaptation, on n’évoque pas seulement des cépages résistant à la sécheresse ou à la chaleur, ils doivent être productifs et de bonne qualité », insiste Hernan Ojeda.

  • A quelques kilomètres des plages de Gruissan (Aude), près de Narbonne, se trouve la station viticole du Pech Rouge de l’Institut national de recherche agronomique (Inra), 35 ha voués à la recherche sur la vigne et la vinification. Laurent Torregrosa, chercheur, contrôle le développement de pieds de vignes expérimentales. Elles sont censées produire moins de sucre, ce qui permettrait de contrer les effets du réchauffement climatique, qui se traduit en particulier par l’augmentation du degré alcoolique des vins.

  • Dans les laboratoires du domaine du Pech Rouge, Evelyne Aguera, chercheuse à l’Inra, prélève des échantillons de vin blanc dans des fermenteurs, appareils qui servent à surveiller et à mesurer les taux de levures contenus dans le vin. Ces levures, présentes naturellement dans le raisin, permettent de transformer le sucre des grains en alcool.

  • Contrôle dans le laboratoire du domaine du Pech Rouge des micro vignes utilisées pour produire des croisements de variétés, moins susceptibles de se charger en sucre. Ces croisements ne sont pas des organismes génétiquement modifiés obtenus par des moyens chimiques.

De plus en plus de vignerons se posent les bonnes questions

Pour ne pas disparaître, certaines appellations d’origine contrôlée – la France en compte 350 – vont devoir évoluer. « Une appellation, c’est une promesse au consommateur, une typicité correspondant à un terroir qui ne pourra pas être délocalisé, mais ce n’est pas un musée », explique Jean-Luc Dairien, directeur de l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO). Plusieurs groupes travaillent, à l’institut, sur ces questions de réchauffement climatique.

« L’équilibre des vins risque d’être perturbé, mais le vigneron sait qu’il a des outils pour faire face au changement climatique dans les prochaines années, rassure le directeur de l’INAO. On doit néanmoins voir plus loin, chercher, expérimenter. La conduite de la vigne, les pratiques œnologiques, les conditions de stockage, la nature des intrants qui peuvent être autorisés, l’évolution est déjà en cours. » De plus en plus de vignerons se posent les bonnes questions, s’adaptent et, en choisissant des pratiques durables, soucieuses de l’environnement, participent à la lutte contre le changement climatique. « Il y a aussi des régions où ces problèmes n’ont pas encore traversé les murs de la cave », regrette M. Dairien.

Dans sa ferme du Pech rouge, à quelques kilomètres des plages de Gruissan, Hernan Ojeda travaille sur des solutions pour lutter notamment contre le stress hydrique de la vigne. Il étudie comment en réduire la surface foliaire ou comment la rapprocher du sol. Pour contrer la sécheresse, il y a, bien sûr, l’eau. Mais l’irrigation n’est pas autorisée dans le cahier des charges de la plupart des appellations et représente un sujet souvent tabou. Certains l’appellent de leurs vœux. Problème, le réchauffement climatique ne touche pas que la vigne : de nombreuses cultures, maraîchères, fruitières et céréalières auront aussi besoin d’eau. La concurrence va être rude. « Là où il faut 4 500 m3 d’eau pour un hectare de vigne, le riz en réclame 7 700 m3, le maïs, 5 750 m3, le blé 5 500 m3. En Argentine, 99 % de la vigne sont irrigués et personne ne se pose de questions », avance Hernan, Argentin d’origine.

Dans le chai, sous terre, on suit le vieillissement et l’évolution des vins issus de cépages croisés en vue de leur adaptation au réchauffement climatique. Le domaine du Pech Rouge vend sa propre production, des vins des Corbières, du muscat et des mono cépages, viognier, marselan, chardonnay…

Si la vigne, une liane plutôt résistante dont les racines savent aller chercher l’eau en profondeur, sait s’adapter, certains cépages méridionaux comme le mourvèdre, le vermentino ou la syrah commencent à souffrir. Alors, si l’irrigation était autorisée, pourquoi ne pas réutiliser les eaux usées, provenant de stations d’épuration, surtout dans une région touristique comme le Languedoc-Roussillon, à forte consommation d’eau durant les périodes chaudes estivales.

Depuis trois ans, une expérimentation est en cours sur un demi-hectare à Gruissan, avec Veolia, et aucune différence qualitative n’a affecté le raisin. Elle devrait être étendue sur dix hectares. « Dans la Mancha, en Espagne, ils ont espacé les rangs de vigne tous les trois mètres pour éviter la concurrence entre les ceps, mais cela réduit la production, tout en occupant de grandes surfaces de terres, un scénario impossible à Banyuls », avance Hernan Ojeda. Il y a encore l’idée d’installer des panneaux solaires qui feraient de l’ombre à la vigne tout en produisant de l’énergie.

Dans le laboratoire d’analyse du vin du domaine du Pech Rouge, on analyse automatique les taux de levures dans des échantillons de vin blanc. C’est la seule unité de l’Inra, au niveau national, qui travaille sur l’ensemble du processus de culture de la vigne et de la vinification, de la souche jusqu’à la bouteille. Les objectifs sont notamment de mieux maîtriser la qualité du raisin, le déroulement de la fermentation alcoolique et d’étudier des technologies innovantes applicables aux différentes phases de l’élaboration du vin.

Des pratiques respectueuses de l’environnement

On trouve aussi les adeptes de l’agroforesterie, un mode associant plantations d’arbres et cultures. Dans les vignobles, cela consisterait à planter des fruitiers autour des parcelles, ce qui diminuerait l’ensoleillement et protégerait du vent. Valérie Reig teste, elle, l’agropastoralisme dans les vignes pentues de son domaine, la Casa Blanca, 7,2 ha dont plus de la moitié en bio. Des brebis en hiver lui évitent de bêcher et de désherber. Au printemps, des poules prennent le relais, car les ovins mangent les feuilles. Et Valérie travaille ses parcelles avec Ursule, une jeune mule de sept ans. C’est avec elle que la viticultrice, née à Banyuls en 1970, perçoit le mieux les caprices du changement climatique, ses coups de vent très forts, fréquents, et, surtout, ses écarts de température importants, 8 à 10 °C en cinq heures. « Je vois mon mulet qui transpire en remontant les devers et qui, quelques heures plus tard, est saisi par le froid », raconte-t-elle.

Amoureuse de la terre et de la vigne, Valérie Reig produit déjà des vins différents de ceux des anciens. « Avant, ils réalisaient des banyuls oxydés, qu’ils faisaient chauffer dans des bonbonnes au soleil, alors que je recherche la fraîcheur, l’acidité, explique-t-elle. On exerce un métier d’équilibriste, on sait que cela change, mais tout reste possible. »

Pour les auteurs de Menace sur le vin, les défis du changement climatique (Buchet Chastel, septembre 2015), Valéry Laramée de Tannenberg et Yves Leers, « la vigne et le vin de la vieille Europe n’ont pas le choix : évoluer ou disparaître sous les coups de boutoir du changement climatique ».

A Banyuls, dans sa cave de la Casa Blanca qui remonte au XIXe siècle, encombrée de vieilles barriques et de nouveaux fûts, Valérie Reig a déjà choisi. Elle s’adapte, se tourne vers des pratiques respectueuses de l’environnement, tentant de freiner le réchauffement. Et si demain, les conditions climatiques la forçaient à faire des vins différents, plus alcooliques, moins « frais », Valérie changerait de métier.

  • Plantier de pieds de vignes expérimentaux au domaine du Pech Rouge. L’un des objectifs des chercheurs de l’Inra est d’obtenir des cépages résistants aux maladies comme le mildiou et l’oïdium, et capables de produire des vins à faible degré alcoolique (entre 10 et 11 degré). Ces cépages permettraient de contrer les effets du réchauffement climatique, propice à l’augmentation du degré alcoolique, et répondraient aussi à une tendance du marché, plus orienté vers des vins moins alcoolisés.

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